Tout d’abord faire un don c’est offrir sans attendre en retour. Beaucoup sont déjà généralisés. Alors, pourquoi pas le don d’ovocytes ? Saviez-vous qu’un couple sur huit rencontre des difficultés à procréer? Malgré la PMA (procréation médicalement assistée) et l’AMP (assistance médicale à la procréation), les années peuvent passer sans résultat. Vient la longue attente pour recevoir un don d’ovocytes et/ou de spermatozoïdes. Il y a plus de demandes que de dons, surtout pour les ovocytes où il faudra attendre 2 à 5 ans pour commencer un protocole.
J’ai pu apporter ma petite contribution, avec un don à mon actif, alors je vais vous faire mon retour d’expérience. Cela aura pris neuf mois entre mon premier appel et la ponction. Neuf mois c’est le temps pour faire un bébé. C’est surtout le contexte sanitaire qui à rallongé le délai moyen de 6 mois.
Mon expérience :
Tout à commencé par un cri du cœur, un de ses couples battant orienté vers le don d’ovocytes, un appel pour trouver une ou des filleules pour gagner du temps, un temps précieux. Cela faisait longtemps que je pensais à être donneuse, mais la limite de mes 37 ans étant encore loin, ça pouvait attendre. Alors cette fois ci fini de repousser j’ai pris ma décision. Me voilà parti pour un don avec parrainage, cela signifie aider un couple en plus des bénéficiaires de mon don, en leur permettant de gagner du temps.
Premier contact :
Première étape, appeler le 0 800 541 541 pour une prise d’informations. Ils m’ont orienté vers le CECOS le plus proche de chez moi (Centre d’Etude et de Conservation des Oeufs et du Sperme humains). Par ici la carte.
Deuxième étape, prise de rendez-vous avec le CECOS. Un mois d’attente pour le premier rendez-vous avec le généticien. Après validation les autres consultations se sont enchaînées rapidement.
Les rendez-vous :
Troisième étape, le premier rendez-vous avec le généticien. Il vous décrit physiquement sur papier et note vos antécédents familiaux. Vous devez faire une prise de sang afin de valider votre l’éligibilité. En fonction du résultat, vous avez un rendez-vous psychologique puis gynécologique et enfin avec l’anesthésiste. On a rempli les papiers pour le parrainage. Et mon mari a dû me donner son accord (c’est d’ailleurs la même chose pour le don de spermatozoïdes).
Quatrième étape donc, le rendez-vous psychologique. Comme vous vous en doutez les rendez-vous sont donnés dans un ordre précis. Il est important de valider la capacité mentale de la donneuse. Il s’agit d’une discussion d’environ une heure. On m’a demandé mes raisons et ce que cela représentait pour moi. Moi j’ai demandé à être rassuré sur les profils de parents et leur accompagnement après s’il y a naissance.
Cinquième étape, le rendez-vous gynécologique. Le généticien m’avait donné une ordonnance pour mesurer ma réserve ovarienne (à faire pendant les règles). Je suis repartie avec les ordonnances pour le traitement hormonal qui inclut une pilule afin de caler l’ovulation sur la date de ponction. Pour info j’ai un DIU cuivre que j’ai gardé. J’ai également eu une ordonnance pour faire une échographie et une prise de sang afin de valider la date de l’injection qui déclenche l’ovulation. On m’a en plus prescrit une mammographie à cause d’antécédents familiaux, car les hormones peuvent jouer la dessus. Pour finir, la ponction a été programmée bien à l’avance à cause de la situation sanitaire.
Sixième étape, le rendez-vous avec l’anesthésiste : Tout aussi bref, mais très intéressant. Ayant eu une mauvaise expérience lors de ma césarienne, cela m’a rassuré.
Le protocole :
Septième étape, le marathon de 12 jours : J’ai fait les premières injections moi-même. Pour mon protocole, seule la dernière injection demandait un mélange un peu compliqué donc j’ai préféré qu’une infirmière vienne me la faire chez moi. Le plus dur pour moi a été les deux matinées ou l’on enchaîne prise de sang et échographie aux aurores. Ce sont ces résultats qui définissent le dose sur les jours qui suivent et le jour de l’injection pour le déclenchement. Dans mon cas, la ponction a été avancée d’un jour.
La ponction :
Huitième et dernière étape… Enfin… le jour J ! J’ai eu mal au ventre, comme avant les règles ++. J’ai pris du Spasfon. Le mal de ventre c’est normal, cela vient du grand nombre d’ovocytes… ça tire. L’accueil a été très chaleureux. C’est normal car c’est encore trop rare. Il faut continuer à en parler pour que cela devienne plus courant. Je suis descendu, j’ai discuté avec l’anesthésiste pendant 20 minutes. Avec la sédation je n’ai pas vu le temps passé. J’ai eu deux petites douleurs qui en fait était la ponction de chaque ovaire et puis c’était fini.
En conclusion, je ne regrette en rien mon choix bien au contraire ! J’espère vous avoir éclairé sur le sujet et si vous vous en sentez capable, passez les étapes les unes après les autres et si c’est toujours ok… Faites la ponction.
Petit rappel des conditions pour être donneuse :
- il faut avoir entre 18 et 37 ans
- être en bonne santé
- avec ou sans enfant
Pour plus d’informations : www.dondovocytes.fr
N’hésitez pas à faire votre retour d’expérience en commentaire en tant que donneur.se et/ou bénéficiaire ♡